TOILES DE GODARD
L’arbre découpant verticalement la toile demeure l’un des sujets familiers du peintre qui, à partir de 1988, segmente parfois complètement la composition par une forme de totem ou par une mince bande de couleur dissonante, subtilement ramagée. Les troncs se colorent de fines veines parallèles ou de nodosité transversales qui ne relèvent plus guère du végétal.
Puis, à nouveau, Godard éprouve le besoin de pénétrer un autre univers, resurgi de ses souvenirs d’enfance : la mer. L’océan, avec ses mouvements de houle, ses bouillonnements, ses grèves, ses galets, va entrer dans ses toiles. Il y a aussi le vent et le murmure continu des vagues qui apportent une dimension sonore, éléments intraduisibles dans l’expression picturale mais qui amplifient l’importance des formes en mouvement que, pour la première fois, il va représenter ; des formes « dont il ne connaît pas encore l’architecture, mais qu’il prend toutes en bloc, tant il sent le besoin de les faire siennes ». Michel MAISON, 1992
Sud, 1988, 150x150
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